Pourquoi la technique d’épilation laser reste t’elle un acte médical compliqué ?

Il s’agit de parvenir à obtenir une atrophie progressive du follicule pileux en utilisant

⁃ d’une part une longueur d’onde appropriée à la couleur de la peau du patient

⁃ d’autre part des quantités d’énergie délivrées sur une surface de peau, suffisantes pour pouvoir de séance en séance diminuer la quantité de cellules souches épithéliales a l’origine du poil

Ce n’est pas simple, car la cible du faisceau laser étant la mélanine contenue dans le poil , celle ci se raréfie au fil des sessions et si les parametrages initiaux n’ont été suffisants, le risque est de se retrouver avec une pilosité filasse tellement démunie de mélanine que le laser ne sera plus efficace.

Pour résumer, le follicule pileux est une structure complexe et il ne suffit pas de le bombarder n’importe comment sans réflexion pour qu’il disparaisse.

Par ailleurs il semble non envisageable de penser qu’une épilation laser puisse etre parfaitement indolente et avec une absence complète d’échauffement cutané.

Lors du tir laser, pour obtenir une « explosion de la tige pilaire » et donc une destruction importante des cellules souches responsables du poil, il est nécessaire d’échauffer la mélanine à 65° pendant au minimum une milliseconde. Cette élévation obligatoire de la température génère une excitation des récepteurs dermiques à la douleur et donc une sensation douloureuse.

Sans ressenti de cette gêne douloureuse il n’y a pas de possibilité de véritable destruction partielle du follicule pileux.

Par ailleurs l’épiderme contenant de la mélanine, celle ci peut être échauffée lors du tir et des petites irritations spontanément régressives post laser peuvent exister.

Pour conclure: l’épilation laser ne donnera une épilation durable que si elle est effectuée par un praticien formé, responsable et réglant au cordeau et de façon individuelle, les paramètres de la machine qu’il utilise.